La Maison de la chanson et de la musique du Québec
La chanson est dans le quotidien de chacun; c'est sa fonction, sa force. Sociale, satirique, révolutionnaire, anarchiste, gaie, nostalgique... Elle ramène chacun de nous à son histoire.
Barbara
Certains lieux sont, dans la francophonie, consacrés à des artistes en particulier, d’autres à des styles musicaux, mais il n’existe pas encore une adresse qui invite le public à découvrir la chanson et la musique en abordant dans un même lieu à la fois son passé, son présent et aussi son avenir.
La création d’un tel lieu est le rêve que caressent depuis plusieurs années Monique Giroux, animatrice et auteure bien connue des mélomanes, et Luc Plamondon, un des plus grands paroliers de la musique francophone, qui ont fondé l’organisme à but non lucratif ÉCHO SONORE.
Annoncée par le gouvernent du Québec en juin 2022, la bibliothèque St-Sulpice, propriété de BAnQ, accueillera la Maison de la chanson et de la musique du Québec, ce qui représente la réalisation de ce rêve. La Maison offrira un environnement sonore, visuel immersif et réactif unique et l’accès à des archives de BAnQ.
Sous la présidence de Monique Giroux et de Luc Plamondon, président d’honneur, concepteurs et catalyseurs de la Maison de la chanson et de la musique du Québec, ECHO SONORE en assure son développement et lorsqu’elle sera inaugurée, sa programmation et animation.
La Maison prendra racines en un lieu important, mais aussi dans un secteur chargé d’histoire. Le projet, ancré dans le Quartier Latin, a pour ambition de contribuer à la prochaine étape de son histoire déjà culturellement notoire, pour la Ville de Montréal et pour tout le Québec. Elle s’implante dans ce quartier des spectacles, au voisinage de partenaires culturels dynamiques, actuels et à venir, aussi engagée qu’eux à participer à la prochaine phase d’effervescence de la rue St-Denis et de son quadrilatère.
Trait d’union entre les différentes générations, la Maison mariera le patrimoine aux technologies de pointe. L’important volet numérique prévu permettra une expérience moderne et dynamique de médiation culturelle, en favorisant les découvertes musicales, la visibilité des trésors de notre patrimoine musical, et les événements liant les artistes au public (rencontres, spectacles, ateliers de création, classes de maître, et bien d’autres). Tout cela est sans perdre de vue l’importance d’éduquer et de transmettre notre culture aux nouvelles générations et aux nouveaux arrivants, notamment par le biais de balados, documentaires, expositions, rencontres, ateliers scolaires et corporatifs.
La Maison donnera ainsi au public de nombreuses occasions de mieux connaitre sa culture, de l’apprécier et d’y collaborer. La MCMQ stimulera ainsi la vitalité et l’avenir de la chanson et de la musique pour le Québec entier.
La MCMQ est un «ÉCHOSYSTÈME» qui sera au cœur de l’expérience proposée grâce à:
- un parcours scénographié dynamique et moderne, soutenu par des technologies de pointe
- la tenue d’activités de création et d’animation
- des expositions, événements et diffusions à travers le Québec et à l’international
- l’accès aux archives
Les grands jalons
Idéation du projet par Monique Giroux.
Démarchage auprès des villes de Montréal et Québec, de la Commission de la capitale nationale du Québec, du MCQ, de la BAnQ, de la faculté de musique de l’UQAM, du MCC, etc.
Luc Plamondon et Monique Giroux unissent leurs forces pour réaliser le projet.
Création de l’OBNL Maison de la chanson et de la musique / ÉCHO SONORE.
Étude de faisabilité commandée par l’OBNL et réalisée par Raymond Chabot Grant Thornton.
L’OBNL rencontre les ministres Nathalie Roy et Chantal Rouleau qui sont intéressées par le projet.
Octroi d’un financement pour réviser l’étude de faisabilité dans la bibliothèque Saint-Sulpice. 175 artistes publient une lettre d’appui.
Annonce de la nouvelle vocation à la bibliothèque Saint-Sulpice par le premier ministre François Legault: elle accueillera la Maison de la chanson et de la musique du Québec (MCMQ).
Remise du Programme fonctionnel et technique (PFT) permettant d’établir l’ensemble des besoins pour préparer les plans et devis. Autorisation (décret) du projet de réhabilitation du bâtiment.
La bibliothèque Saint-Sulpice
La création de la bibliothèque Saint-Sulpice remonte au début du XXe siècle lorsque les Sulpiciens entreprennent de doter Montréal d’une bibliothèque francophone accessible au grand public. L’architecte Eugène Paquette est mandaté pour réaliser le projet de construction. Les travaux débutent en 1912 pour se terminer en 1914. Reconnue comme l’un des chefs-d’œuvre du style Beaux-Arts à Montréal, la bibliothèque Saint-Sulpice se distingue par son architecture raffinée, dont la symbolique décorative évoque l’imagerie gréco-latine. Les verrières du hall principal et les vitraux, réalisées par Henri Perdriau, sont reconnus comme des œuvres démontrant une grande maitrise.
La bibliothèque Saint-Sulpice, implantée en retrait de la voie publique, se situe dans un secteur densément urbanisé sur la rue Saint-Denis en plein cœur du Quartier latin, dans l’arrondissement municipal de Ville-Marie à Montréal. Exploitant au maximum l’étroitesse du terrain, Paquette a élaboré un bâtiment qui répond aux trois fonctions principales de l’institution : bibliothéconomie, recherche et activités culturelles.
Le 12 septembre 1915, sous la direction d’Aegidius Fauteux, la bibliothèque Saint-Sulpice ouvre ses portes. En 1931, la crise économique la contraint à réduire ses activités, elle reprend vie en 1944, suite à son acquisition par le gouvernement du Québec deux ans plus tôt. La présence de la bibliothèque publique coexiste pendant ces années avec celle du Conservatoire national de musique de Montréal qui est installé dans le bâtiment, entre 1928 et 1948. On y loge la Bibliothèque nationale du Québec à partir de 1967, dont le premier fonds documentaire est constitué en grande partie à partir des collections de Saint-Sulpice.
L’édifice est classé immeuble patrimonial en 1988. Malgré plusieurs projets voués à trouver une nouvelle vocation à l’édifice, la bibliothèque Saint-Sulpice est inoccupée depuis l’ouverture de la Grande Bibliothèque en 2005. BAnQ devient propriétaire de la bibliothèque Saint-Sulpice en 2017, alors qu’elle possède, depuis 2005, les 250 000 titres de la collection Saint-Sulpice qu’a accueillis la Bibliothèque nationale.
Bibliothèque Saint-Sulpice © Ministère de la Culture et des Communications
Merci aux artistes
La Maison sera faite de vos chansons, de vos musiques. On y préservera leur mémoire, on applaudira leur présent, on y créera leur futur. On l’habitera tous.tes ensemble, créateurs.trices, spectateurs.trices.
Vous avez la clé.
Nous sommes arrivés à ce qui commence
Gaston Miron